​​Propos recueillis par Deo Hakizimana, Président du CIRID​

 

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​CIRID - En votre qualité de candidat au gouvernement cantonal pour les élections de l’automne prochain, quelles actions envisagez-vous pour que Genève apporte sa part de contribution dans la promotion de la paix et du développement en faveur de l’Afrique surtout dans les zones encore en crise (Maghreb, Grands Lacs, Corne de l'Afrique?)

 

Pierre Maudet  -  Par le biais de sa politique de solidarité internationale, Genève est déjà bien présente en Afrique. En 2012, des projets humanitaires, de droits humains ou de promotion de la paix ont été soutenus dans des pays comme le Mali, le Tchad,  la République démocratique du Congo ou le Soudan. En 2011, un effort spécial avait été développé en relation avec les événements en Lybie et en Tunisie. J'entends poursuivre dans cette direction, avec une politique qui se place dans la tradition humanitaire genevoise et complète l'action de la Genève internationale. Je souhaite également que davantage de connections s'opèrent entre nos actions en faveur du développement dans ces régions et les coopérations à mettre en place dans le domaine des migrations.

 

Quelle place la diaspora africaine, ensemble avec la société civile genevoise et internationale peut-elle avoir dans ce dessein?

 

L'Afrique change. Sait-on assez que, en 2012,  son PIB a augmenté plus vite que dans n'importe quelle autre région au monde ? L'Afrique ne doit plus être perçue comme le continent des guerres, des famines et du désespoir. Son économie est en plein essor. Sa stabilité politique s'améliore. Sa vie culturelle est intense. La diaspora doit le faire savoir. Genève, qui non seulement entretient des liens forts avec le continent, mais aussi accueille toute la communauté internationale, est le lieu idéal pour le faire.

 

La diaspora africaine de Genève, comme les autres communautés, participent à la richesse socio-culturelle de notre canton. A nous de valoriser cette diversité, tout en renforçant les mécanismes d'intégration à la société suisse et genevoise.

 

Au-delà, que peut être et que doit être le rôle de la Confédération helvétique dans ce contexte et comment comptez-vous y contribuer ?

 

En tant que Genevois, je suis particulièrement sensible au soutien de la Confédération à la Genève internationale. Il s'agit de faire en sorte que les acteurs de la coopération internationale que nous accueillons puissent être aussi efficaces que possible. La Confédération et le canton font déjà un gros travail en ce sens. Nous pouvons faire plus encore ces prochaines années, notamment en exploitant mieux les ressources offertes par la présence sur un même territoire d'un ensemble unique d'OI, d'ONG et d'institutions académiques. C'est aussi dans l'intérêt de la paix et du développement en Afrique.​