​​Propos recueillis par Deo Hakizimana, Président du CIRID​

 

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CIRID - Quelles actions envisagez-vous pour que Genève apporte sa part de contribution dans la promotion de la paix et du développement en faveur de l'Afrique surtout dans les zones encore en crise (Maghreb, Grands Lacs, Corne de l'Afrique)?

 

 

 

Sandrine Salerno - Il s’agit tout d’abord de maintenir, voire d’augmenter le soutien financier accordé aux organisations non-gouvernementales et aux organisations internationales présentes à Genève pour qu'elles puissent  continuer à développer leurs activités sur le terrain. Au moment où de nombreux pays diminuent les montants alloués à la solidarité internationale, nous devons intensifier nos efforts pour que Genève atteigne le seuil des 0.7% de son budget dédié à la coopération internationale.

 

Il s’agit également de soutenir des associations genevoises de qualité, qui travaillent en partenariat avec des associations africaines. En effet, la coopération internationale ne doit pas se cantonner à un transfert de fonds ou de technicité.  Elle devrait permettre un échange entre partenaires et favoriser une prise de responsabilités par les populations elles-mêmes. C’est en tout cas la vision de la solidarité internationale développée en Ville de Genève. 

 

 Finalement, en partenariat avec la Berne fédérale, il s’agit de renforcer le statut de Genève comme Ville de paix en garantissant un espace de dialogue neutre pour les parties et en développer les bons offices.

 

 

 

Quelle place la diaspora africaine, ensemble avec la société civile genevoise et internationale peut-elle avoir dans ce dessein? 

 

 

 

La diaspora africaine occupe une place centrale dans ce processus. Elle représente en effet le relais nécessaire et essentiel entre "le terrain" et la société civile genevoise. Grâce aux différentes compétences de ses membres, la communauté africaine est une source d'information et de mobilisation primordiale pour toutes celles et pour tous ceux qui souhaitent contribuer à  la promotion de la paix et du développement en faveur de l'Afrique.

 

 

 

Au-delà, que peut être et que doit être le rôle de la Confédération helvétique dans ce contexte et comment comptez-vous y contribuer ?

 

 Par définition, le rôle de la Confédération est central en ce qui concerne ces enjeux. C’est en effet au niveau fédéral que les financements les plus importants sont accordés, en fonction d’orientations stratégiques définies périodiquement.  Il est donc primordial que les Conseiller-ère-s d'Etat genevois-e-s promeuvent la Genève internationale à Berne, pour que les enjeux en matière de promotion de la paix et du développement soient intégrés au niveau de la Confédération.

 

Par ailleurs, il est important de soutenir les efforts consentis par la Confédération afin d’atteindre l'objectif de 0,5% du RNB en 2015. En effet, alors qu’en 2012 l’aide publique au développement a diminué de près de 4% dans le monde, la Suisse a continué d’augmenter son aide financière en faveur des pays pauvres (+5% par an, en moyenne), faisant figure d’exception. Il s’agit de saluer cette évolution et d’encourager les autorités suisses à poursuivre sur ce chemin.

 

 

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